Import-export et commerce international : la CFDT ne signe pas l'accord sur les salaires

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La CFDT ne sera pas signataire de l’accord salaires dans la CCN de l’import-export et commerce international contrairement aux 3 autres sur les 6 organisations syndicales de salariés représentatives dans la branche et qui représentent moins de 44% de représentativité.

En effet, notre organisation a tout fait, grâce à la ténacité des négociateurs de branche, pour pousser les organisations patronales de la branche à proposer une augmentation des minima de salaires de façon à rattraper l’inflation de ces dernières années.

Nous avons donc, entre le 1er janvier 2022 et le 1er janvier 2025 une inflation cumulée de 13,11 % selon la norme IPC (Indice des prix à la consommation), et 14,73 % selon la norme IPCH (Indice des prix à la consommation harmonisé) alors que les minima de salaires de la convention collective n’ont augmenté que de 9,85% sur la même période. Cela représente une perte de pouvoir d’achat de 90 € à 137 € par mois pour les agents de maitrise, 100 € à 275 € par mois sur les cadres intermédiaires et jusqu’à 354€ par mois pour le dernier niveau cadre.

Rien qu’en comparant l’augmentation du SMIC à celle des minima de salaires de la convention collective depuis 2021, le SMIC a augmenté de 15,9% tandis que les minima ne comptabilisent que 9,85% d’augmentation et cela uniquement depuis décembre 2021, aucun accord salaires n’ayant été signé pour l’année 2021.

La CFDT avait proposé raisonnablement, pour la NAO 2025, 2,6% d’augmentation sur toute la grille et même cherché un compromis en maintenant au moins ce pourcentage sur les niveaux agents de maitrise et cadres qui avaient moins augmentés ces dernières années que les autres et qui rassemblent les deux tiers des salariés de la branche.

Alors que les organisations sont ressorties de la commission paritaire de la semaine dernière sans compromis, cela n’a pas empêché les organisations patronales de mettre leur proposition à la signature (2.2%) et de mettre la pression aux organisations syndicales de salariés pour qu’elles signent, ce que les patrons avaient bien voulu concéder.

La CFDT n’a pas cédé car la marge de manœuvre dans les entreprises de la branche du point de vue des minima de salaire existe belle et bien et l’inflation touche tous les salariés, même les cadres.

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