Les salariés des Entreprises de Services à la Personne ont plus que jamais besoin d’avancées concrètes !
La Fédération des Services CFDT s’engage dans chacune des négociations de cette branche pour faire avancer les droits des salariés. Elle défend des revendications responsables et réalistes.
Les attentes sont fortes pour plus de 100 000 salariés qui évoluent actuellement dans un secteur qui souffre d’un déficit d’image et d’un fort turn-over, principalement en raison des conditions de travail difficiles et du niveau de rémunération trop bas. Le cumul de contrats est courant puisque 68% sont des temps partiels, occupés à 93% par des femmes. Et 59% concernent l’aide à domicile, dont plus de 300 000 emplois seront à pourvoir dans les prochaines années pour répondre aux besoins des 3,7 millions de seniors qui seront en perte d’autonomie d’ici 2040 selon l’INSEE.
Les entreprises du secteur connaissent ces réalités mais n’arrivent pas à répondre d’une seule voix aux enjeux d’attractivité et aux enjeux sociétaux qui les concernent. Pour se faire, elles bénéficient pourtant de différentes aides publiques et exonérations ainsi que des avantages fiscaux à destination de leurs clients. Autre exemple avec les réseaux de franchises, dont les établissements bénéficient d’une prime régionale d’installation. Un soutien nécessaire mais qui ne bénéficie pas aux salariés du secteur.
En effet, les minimas salariaux se retrouvent une nouvelle fois rattrapés par le SMIC depuis novembre 2024. La grille de classification des métiers est en discussion depuis des années, mais des divergences patronales empêchent d’avancer même par étape. Et la négociation pour la mise en œuvre d’un nouveau régime de prévoyance se complique.
Après plusieurs mois de discussions, la Fédération des Entreprises de Services à la Personne (FESP) et la Fédération Française des Entreprises de Crèches (FFEC) ont en effet voulu imposer un critère d’ancienneté de 12 mois qui n’avait jamais été évoqué jusque-là. Une proposition extrême, en inadéquation avec le fait que les salariés changent souvent d’entreprise avant la fin de leur période d’essai, qui est prolongée de manière quasi-systématique par les employeurs. Un tel délai empêcherait une majorité de salariés d’être couverts et affaiblirait le régime de prévoyance.
En quittant la réunion, la CFDT et les autres organisations syndicales ont exprimé à l’unanimité leur mécontentement sur le fond comme sur la méthode !
Pour la CFDT, les organisations patronales doivent revenir à des propositions plus raisonnables et respectueuses des engagements pris à l’ouverture de cette négociation. Nous devons proposer un régime de prévoyance qui permet à chacun·e de ces salarié·e·s essentiel·le·s d’être couvert·e·s pour un risque grave. Il est du devoir des partenaires sociaux d’aboutir !
Ce vendredi 6 décembre 2024, la CFDT veut relancer le dialogue social en proposant la négociation d’un accord de méthode qui engage les partenaires sociaux sur un calendrier et des sujets précis :
- Acter la mise en place d’un régime de prévoyance juste et non-discriminant dès 2025
- Revaloriser au plus vite les salaires en adéquation avec l’importance de l’activité
- Avoir un vrai débat sur l’organisation du travail et la gestion des temps inter-missions
- Finaliser le système de classifications des métiers avant la fin de l’année
- Ouvrir une négociation sur la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences
- Aborder la problématique des glissements de tâches et les défis en la matière
Il est temps de reconnaître l’utilité et la valeur des professionnels du secteur et de leur apporter des perspectives en termes d’évolution salariales et d’amélioration de leurs conditions de travail !