Casinos et clubs de jeux : Jackpot pour les patrons et l’État, Bérézina pour les salariés.

Publié le 05/04/2022

70% du chiffre d’affaires des Casinos et clubs de jeux est reversé pour 15 % aux communes et pour 55 % à l’État. Les établissements casinotiers français rapportent ainsi près de 1,3 Milliards d’euros par an à l’État ou aux communes qui se partagent le gâteau.

Les grandes familles propriétaires font d’ailleurs partie selon le magazine Challenges des 400 familles les plus riches de France.

Mais pour les salariés des casinos et clubs de jeux, c’est un tout autre scénario.

Depuis ces deux dernières années, rien n’a avancé dans la branche :

  • Aucune augmentation de salaire depuis deux ans alors que 4 niveaux sont en dessous du SMIC et bientôt 5,
  • Aucune majoration pour le travail de nuit,
  • Aucune revalorisation pour le travail du dimanche et jours fériés,
  • Aucune revalorisation de l’ancienneté,
  • Aucune reconnaissance de la pénibilité (opposition patronale de Casino de France sur le seul accord signé),
  • Des conditions de travail alarmantes,
  • Pas de prime de 13ème mois.

Si la mise en place du chômage partiel a permis aux salariés de survivre, ils n’en ont pas moins subi de très fortes baisses de salaires alors que les casinotiers ont profité de toutes les aides de l’État :  plus de 141 millions d’euros toutes aides cumulées sur 2020-2021, sans compter les aides comme le prêt garanti par l’État et les aides sur les charges fixes.

Cette situation entraine une fuite des salariés vers d’autres métiers mieux valorisés, qui privilégient une meilleure qualité au vie au travail.

Les casinos peinent à recruter par manque crucial d’attractivité.

Dans le même temps, les organisations patronales négocient des assouplissements de la réglementation des jeux qui nuisent aux salariés de la branche car ces assouplissements permettent aux casinos de réduire leurs effectifs. 

L’arrivée des jeux en ligne va renforcer la disparition des emplois dans les casinos et clubs de jeux si aucun volet social n’est mis en place.

La CFDT revendique :

  • une meilleure répartition des richesses, la préservation ainsi que la création de nouveaux emplois liés aux jeux à distance,
  • la mise en place d’une instance paritaire avec le ministère de l’Intérieur et l’Autorité Nationale des Jeux.

La CFDT tire la sonnette d’alarme et dénonce cette connivence entre l’État, les collectivités locales et les organisations patronales.

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