L’anathème jeté sur Thomas Cook

Publié le 25/11/2019 (mis à jour le 03/04/2020)

La situation de Thomas Cook est plus qu’une histoire de faillite. C’est celle d’un jeu de Monopoly carnassier où l’on brade pour mieux acheter et où on divise pour mieux englober.

Aujourd’hui, on connait les offres de reprises partielles de Thomas Cook France, placée en redressement judiciaire. 18 candidats proposent une reprise « agence par agence ».  Le juge du tribunal de commerce de Nanterre, qui devra rendre son jugement le 28 novembre, a lui-même qualifié cette offre de « commune mais non solidaire ».

Parmi ces candidats, on retrouve l’hégémonique-en-devenir groupe Marietton, à la tête du puissant réseau de Selectour. En dénigrant Jet Tours, le tour-opérateur de Thomas Cook, il dissuade les potentiels repreneurs et s’assure la première place dans le réseau de distribution. 

La CFDT est un syndicat qui défend l’emploi de qualité et le dynamisme des secteurs professionnels, c’est pourquoi nous ne pouvons corroborer un discours amateur et naïf. La faillite de Thomas Cook et sa situation actuelle sont le résultat de stratégies économiques convoiteuses et a peu à voir avec la performance de ses salariés. Pourtant, ce sont eux (plus de la moitié des effectifs pour Thomas Cook) qui vont payer les pots cassés pour que quelques-uns fassent bouillir la marmite.