Prévention sécurité : Salaires, le compte n’y est toujours pas

Publié le 19/05/2022

Malgré 2 mobilisations nationales intersyndicales des agents de sécurité et une à venir le 24 mai prochain à la Défense, les organisations patronales ont fait une proposition a minima lors de la négociation salariale du 16 mai pour l’ensemble des salariés de la prévention sécurité.

Le Smic a augmenté de 2,65% au 1er mai. Pour un temps plein, le Smic mensuel passe à 1645,58 euros brut et dépasse donc le coefficient 140 des grilles de salaire de la branche prévention-sécurité. Le net sera dans les alentours de 1283,55 euros pour les non-cadres. Tous les salariés de la prévention sécurité en dessous du coefficient 150 ont un salaire inférieur au SMIC soit 80% d’entre eux.

La réponse des organisations patronales n’est pas à la hauteur des enjeux de la branche et des attentes des salariés qui demandent une vraie revalorisation de leur salaire, une meilleure reconnaissance de leurs compétences et la possibilité d’un véritable parcours professionnels. La sévère agression d’un agent de sécurité dans un centre commercial parisien en mars dernier témoigne d’une dégradation importante des conditions de travail des salariés qui sont physiquement et financièrement en souffrance. 

Depuis plusieurs années déjà les accords salaires du secteur présentent des minima en dessous du SMIC. La situation n’est plus tenable pour ces salariés qui ont été essentiels pour maintenir les commerces, les administrations et les transport ouverts lors de la crise sanitaire.

En réponse à l’engagement des salariés qui ont toujours répondu présent, les organisations patronales ont mis à la signature jusqu’au 23 mai, veille de la 3è mobilisation nationale intersyndicale, l’accord salaire avec un premier niveau en dessous du SMIC, niveau 120 à 1624.30 euros, et un niveau 130 à 1 centime mensuel de plus que le SMIC. La CFDT ne sera pas signataire de cet accord sur les salaires.

La CFDT Services demande la poursuite des négociations et attend des fédérations patronales de nouvelles propositions qui prennent en compte l’inflation et la juste rémunération d’un travail difficile qui demande des compétences et des savoir-faire essentiels au bon fonctionnement des entreprises et administrations .