La fédération du commerce et de la distribution (FCD) traine de plus en plus les pieds pour les minima de salaires de la branche

Dans la branche à prédominance alimentaire - la grande distribution - la FCD, seule fédération patronale représentative, a fait sa première proposition d’augmentation des minima pour l’année 2020 qu’en novembre dernier malgré les nombreuses relances de la CFDT.  Le texte pour les salaires 2020 est à la signature le 8 janvier 2021, il ne tient même pas compte de l’augmentation du SMIC !

La FCD aura utilisé tous les arguments pour faire trainer le sujet alors que les 630 000 salariés de la branche ont plus que jamais besoin de reconnaissance et que les représentants des salariés pourraient se servir de l’évolution des minima de branche pour négocier l’augmentation des salaires dans leur entreprise.

La fédération patronale ne souhaite négocier en branche que pour ses adhérents, laissant sur le carreau tous les salariés travaillant dans des entreprises non adhérentes comme elle l’a clairement exprimé en réunion paritaire en décembre dernier.

Pourtant c’est bien le rôle des partenaires sociaux représentatifs d’une convention collective que de négocier un socle de base pour tous les acteurs de la branche : employeurs et salariés, quelle que soit leur appartenance syndicale.

La FCD a une nouvelle fois joué la montre prétextant l’attente de l’extension de l’avenant des salaires de 2019 alors qu’il était déjà obsolète dès l’augmentation du SMIC de janvier 2020. Un paradoxe parmi tant d’autres en 2020 :  d'un côté la reconnaissance médiatique des métiers de seconde ligne et de l'autre la fédération patronale qui s’emploie à ralentir l’augmentation des salaires minima.

La CFDT souhaite que tous les partenaires sociaux de la branche réalisent l’enjeu de ces négociations pour les salariés de la branche.

Dès novembre dernier, elle a demandé l’ouverture des négociations 2021 et proposé une grille de minima de salaires au-dessus du SMIC pour 2021.