La CFDT n’est pas signataire de l’accord salaires dans la branche de l’import-export et commerce international

Publié le 08/12/2021

Les organisations patronales ayant repoussé l’ouverture des NAO de branche 2021 tout au long de l’année 2021, lorsque le SMIC a augmenté au 1er octobre et sous la pression des organisations syndicales des salariés, elles n’ont pu que souscrire à leur demande d’ouverture de NAO.

Le sujet a donc été mis à l’ordre du jour de la commission paritaire de la branche du 7 octobre puis du 15 novembre dernier sous la dénomination « salaires 2021 et 2022 », comme si on pouvait faire deux NAO en une.

Le 7 octobre, la commission s’est clôturée sur une proposition d’augmentation des minimas de branche de la délégation patronale de 1,8% sur l’ensemble de la grille pour 2022 applicable dès le 1er octobre 2021 avec une renégociation en juillet 2022. Autant dire qu’aucune des 5 organisations syndicales de salariés ne pouvaient se contenter d’une augmentation même pas à la hauteur de l’inflation et calculée d’après une grille de salaire en vigueur datant de janvier 2020 et sans espoir de NAO 2022 avant juillet 2022.

Les organisations patronales ont ouvert la commission paritaire du 15 novembre avec une proposition d’augmentation des minima de branche à 2,5% par rapport à la grille en vigueur datant de janvier 2020, puis, devant la demande collégiale des organisations syndicales de salariés d’augmentation à 3,5%, ils sont revenus dans la foulée avec une proposition à  2,7% d’augmentation par rapport à 2020, sur l’ensemble de la grille et applicable au  1er décembre 2021 pour les entreprises adhérentes aux fédérations patronales et volontaires.

Deux organisations ont dégainé tellement vite leur stylo qu’aucune suspension de séance n’a pu être demandée pour que l’intersyndicale puisse échanger sur cette proposition loin des 3,5% revendiqués, il en était fini de cette NAO 2022.

La CFDT avait revendiqué préalablement à cette commission une augmentation moyenne de 3,11%, accentuant l’augmentation sur les bas salaires, donc sur les coefficients des employés (E1 à E8). Cet accord salaires à la signature ne couvrant même pas l’inflation des deux dernières années, il n’était pas question pour la CFDT d’être signataire.

Nous attendons maintenant que la partie patronale tienne ses engagements d’ouverture des NAO 2023 en septembre prochain, pour la conclure en fin d’année en prenant en compte l’inflation et l’augmentation du SMIC de l’année suivante. L’idée est aussi de gagner du temps sur l’extension des accords, procédure qui rend obligatoire les accords de branche et donc attendue par tous les salariés des très petites entreprises qui n’ont pas d’accord salaires ou ceux des entreprises qui se contenteraient des minimas de branche et de servir de première marche pour les négociations en entreprise.

La délégation patronale s’est aussi engagée à étudier la possibilité de mise en place d’une prime ou d’un avantage transport, en piste de travail 2022, ainsi que, à la demande de la CFDT, de créer des paliers supplémentaires à 20 et 25 ans pour la prime d’ancienneté.