Hôtels-cafés-restaurants : une avancée honorable pour les salariés mais des revendications qui restent en souffrance

Publié le 16/12/2021

Après une stagnation de plus de trois ans, la réévaluation des salaires conventionnels dans le secteur des HCR de plus de 16% en moyenne était un minimum. Cette revalorisation ne résout pas toutes les problématiques que rencontrent les salariés des HCR mais elle est une première étape.

Malheureusement, les conditions de travail restent en souffrance. Nos revendications n’ont pas été entendues et le patronat n’a pas souhaité s’engager sur le sujet pour 2022. 

Sans la crise sanitaire, qui a mis en évidence les échecs successifs des négociations pour combler les écarts, la grille conventionnelle serait restée en l’état alors même que 43% des salariés de la branche déclarent être mal payés et que le secteur à une rotation deux fois plus élevée qu’ailleurs. 

Comme elle l’a toujours fait, la CFDT a proposé une augmentation conséquente des salaires pour répondre aux besoins des salariés et aux enjeux du secteur. La CFDT rappelle que le sujet central n’est pas tant les salaires que les conditions de travail et pensait que ce constat était partagé par l’ensemble des partenaires sociaux. La CFDT est déçue du manque d’engagement des organisations patronales d’autant plus que les entreprises ont été largement soutenues pendant la pandémie.

La CFDT pensait qu’elles se montreraient responsables pour voir revenir une partie des 237 000 salariés qui ont déserté le secteur.

La CFDT invite le patronat à revoir le calendrier de négociations qu’il annonce dans son communiqué et qui n’est rien d’autre qu’un simulacre de  calendrier social.

Le patronat doit s’engager véritablement pour l’amélioration des conditions de travail des salariés des hôtels-cafés-restaurants qui méritent bien mieux que des annonces sans actes.

L’attractivité du secteur ne pourra se faire sans et ne peut pas attendre.