Entreprises de services à la personne : les employeurs ne sont pas au rendez-vous

Publié le 22/11/2021

Lors de la commission paritaire du 15 novembre, les représentants patronaux de la branche des entreprises de services à la personne ont fait une proposition d'augmentation des minima de salaire décevante.

Alors même que la branche connaît depuis plusieurs années une pénurie de main d'œuvre, la proposition patronale correspond à un simple ajustement suite à l’augmentation du SMIC. Le 1er niveau reste au SMIC et les écarts n’évoluent pas : 22 centimes d’euros séparent le premier et le dernier niveau (soit 7,50€ brut par mois de différence pour une temps plein entre les niveaux I et II ou II et III). Rappelons que le coût des déplacements des salariés ne sont ni rémunérés ni indemnisés à prix coûtant.

La proposition d’augmentation du minima des indemnités kilométriques reste également très éloigné du niveau de la branche de l’aide à domicile.

Les propositions patronales n’offrent aucune espérance aux salariés de voir leur pouvoir de vivre s’améliorer.

Les rémunérations dans la branche de l’aide à domicile ont été augmentées, le tarif plancher pour l‘allocation personnalisée d'autonomie (APA) et la prestation de compensation du handicap (PCH) a été mis en place. Qu’attendent les employeurs de la branche pour s’engager dans cette dynamique si importante pour l’attractivité des métiers du lien. 

La CFDT n’oublie pas :

  • les promesses des représentants patronaux lorsqu’ils ont sollicité le soutien des représentants des salariés pour appuyer leur demande d’un tarif plancher auprès du gouvernement.

La CFDT dénonce aussi :

  • l’accord sur le travail de nuit qu’elle n’a pas signé parce qu’il réintroduit la présence nocturne pour ne plus avoir à payer toutes les heures de nuit,
  • les travaux pour la création de 9 emplois-repères d’encadrants et d’administratifs qui sont ouverts depuis 4 ans.

Deux réunions doivent se tenir avant la fin de l’année. La CFDT appelle les représentants patronaux à convaincre leurs mandants qu’il est temps d’arrêter de tirer sur la corde. Les salariés du secteur n’en peuvent plus, il est temps de s’engager pour une réelle reconnaissance des salariés et pour l’attractivité du secteur.