Cession de 180 magasins du Groupe Casino : l’inquiétude de la CFDT monte d’un cran sur les conséquences sociales.
Le groupe Casino (50 000 salariés en France) a annoncé la cession de 180 supermarchés, hypermarchés et enseignes de proximité Casino, la Proxi, Franprix et Monoprix à Intermarché ainsi que l’ouverture d’une procédure de conciliation qui doit permettre d’engager des discussions avec ses créanciers financiers et des investisseurs potentiels. L’inquiétude de la CFDT, et plus largement celle des salariés, monte d’un cran face aux conséquences sociales que cette cession générera inéluctablement.
Dans les magasins, dans les entrepôts et au siège du groupe, les salariés font face depuis plus d’un an aux conséquences de l’endettement abyssal de Casino (baisse des effectifs, intensification du travail …). Ils seront nombreux à payer le prix des choix stratégiques hasardeux du groupe.
La cession de magasins à Intermarché, qui doit se faire dans un délai de trois ans avec une première vague en fin d’année, remettra en cause les acquis sociaux et risque d’avoir un effet négatif sur le pouvoir d’achat des salariés transférés. Pour bien comprendre, les salariés du groupe concernés par la cession deviendront salariés d’un magasin. Intermarché fonctionne en effet avec un réseau de magasins indépendants, sans instance de dialogue social commune à l'ensemble du réseau.
Le courrier adressé par le PDG de Casino aux salariés en fin de semaine dernière se veut rassurant « Ces initiatives n’ont pas vocation à avoir de conséquence sociale sur l’organisation actuelle du Groupe, ni à Saint-Etienne, ni dans les autres Sièges des enseignes du Groupe autour de Paris ». La CFDT n’est pourtant pas dupe et demande des réponses à ses questions sur l’avenir du groupe. Elle activera tous les leviers possibles pour préserver les droits et les acquis des salariés qui seront prochainement confrontés à la cession de leur magasin.
