Catimini : fin de la consultation sur la fermeture du réseau et signature d’un accord sur le PSE
L'enseigne d'habillement pour enfant CATIMINI (166 salariés) est sur le point de fermer 44 magasins avec la suppression de 89 emplois dont 4 sur les fonctions support du siège qui est situé à Roubaix. La fermeture de l’ensemble du parc des magasins doit se faire de manière échelonnée jusqu'au 31/03/2024 au plus tard.
Après 2 mois de débats, la procédure de consultation sur la réorganisation de Catimini vient de s’achever. Au cours de cette procédure, le CSE a exprimé la déception, la colère et le sentiment de trahison des salariés.
Le CSE déplore fortement le calendrier de l’annonce de la réorganisation, au cœur de l’été, 2 ans seulement après la reprise de l’entreprise, sans que les changements mis en œuvre sur le positionnement prix et les collections n’aient pu produire leurs effets.
Le CSE a montré que Catimini a été sacrifié pour préserver la situation financière du groupe, sans d’ailleurs que cette décision ne suffise à garantir cette pérennité.
Le CSE a démontré que la situation de Catimini était aussi la conséquence de mauvaises décisions de gestion.
Il a souligné les risques du projet sur les salariés : d’abord pour la grande majorité de celles et ceux qui perdent leur emploi et qui se sentent légitiment trahis, mais aussi pour celles et ceux qui sont transférés chez Jacadi, et pour celles et ceux qui conservent leur emploi mais sans garantie pour l’avenir.
La CFDT, unique organisation syndicale représentative au sein de Catimini, partage l’avis très défavorable du CSE sur le projet de fermeture de Catimini. Sans remettre en cause cet avis, et en pleine responsabilité, la CFDT a accepté de signer un accord sur le plan de sauvegarde de l’emploi, prévoyant des mesures d’accompagnement pour les salariés perdant leur emploi.
Par la négociation, la CFDT a obtenu en effet des avancées significatives et notamment :
- Prime de reclassement interne de 4 mois de salaires ;
- Approfondissement des engagements du cabinet de reclassement qui va accompagner les salarié.e.s qui perdent leur emploi ;
- Allongement du congé de reclassement : 8 mois (porté à 12 mois pour les plus de 50 ans ou les travailleurs handicapés) ;
- Prise en charge de la retraite complémentaire pendant le congé de reclassement ;
- Revalorisation des aides à la formation ;
- Plancher d’indemnités de licenciement porté à 1 000 €.
Ces avancées sont certes insuffisantes au regard du préjudice subi par les salariés, mais la CFDT a pris ses responsabilités pour trouver le meilleur compromis possible au regard de la situation financière compliquée du groupe.
La fédération des Services CFDT sera vigilante sur les engagements pris par la direction et sur l’application des mesures de prévention des risques professionnels pour l’ensemble des salariés, qu’ils perdent leur emploi ou non. Dans cette situation difficile, elle apporte son soutien et se tient aux côtés des salariés.