Casinos-jeux : la CFDT alerte de nouveau le ministère de l'Intérieur sur les risques pour l'emploi et revendique la réouverture de l'intégralité de l'offre de jeux

Publié le 17/12/2020

La Fédération des Services CFDT a interpelé mercredi dernier, par courriel, le bureau des établissements de jeux (ministère de l’intérieur) à la suite de leur courriel adressé aux seules organisations patronales le 9 décembre dernier concernant les conditions d’ouverture des casinos dans lequel la cheffe du bureau indique envisager la possibilité de mettre en place (dans la perspective de la réouverture des salles de jeux et dans l'hypothèse de la mise en œuvre d'un couvre-feu) des mesures d’assouplissements à la réglementation des jeux dans les casinos.

À savoir :

− Les casinos à 1 ou 2 tables de jeu installées seraient exemptés de l'obligation de faire fonctionner les jeux de table traditionnels ;

− Les établissements de 3 tables et plus installées devraient exploiter au minimum 1 table de jeu par séance pendant une durée minimale de 4 heures.

Encore une fois, les organisations syndicales de salariés n’ont pas été destinataires de cette information ou impliquées dans quelconque échange alors même qu’une telle décision requérait de les consulter. De plus, cette solution sanctionnerait les jeux traditionnels par rapport aux machines à sous et aux jeux électroniques et entrainerait par la même son lot de licenciements.

Notre fédération a fait part à nouveau, comme lors de l’entretien en juin dernier dans les locaux de ce même bureau, de son inquiétude sur le devenir des casinos à la française car autoriser une ouverture sans table de jeu ou avec une seule table revient à faire la part belle à un fonctionnement dont rêve depuis longtemps les organisations patronales au détriment de nombreux emplois.

L’ACIF déclarait encore en octobre dernier, à la sortie de son assemblée générale que " les jeux de tables ne sont plus adaptées " et que " les casinos à la Française c'est quelque chose qui n'existe pas ". 

Pour preuve, le groupe BARRIERE organise des licenciements ciblés sur les salariés des jeux traditionnels, en prenant comme prétexte que la crise sanitaire ne leur permet plus de faire face. Alors, que les difficultés financières s'avèrent être dans le secteur de l'hôtellerie de luxe.

Des postes de chefs de parties et de chefs de tables seront supprimés, ce qui mettra en péril nos emplois, la surveillance et la sincérité des jeux dans leurs établissements. 

Nous revendiquons, au contraire, comme le prévoit le protocole sanitaire paritaire de rouvrir l’intégralité de l’offre de jeux, y compris sous le régime dit « de couvre-feu », en adaptant les horaires des jeux traditionnels en journée, afin de sauver le maximum d’emplois de ce secteur particulièrement impacté.

D’ailleurs, l’ensemble des partenaires sociaux de la branche, mise à part l’ACIF, une organisation patronale minoritaire, a réactualisé et signé le protocole sanitaire qui présente de nouvelles mesures de protection et de prévention pour les entreprises et les salariés de la branche afin d’accélérer la réouverture de ce secteur dans de bonnes conditions.