Vente des activités d'ISS en France : forte inquiétude sur l’emploi
ISS, acteur majeur de la propreté (14 500 salariés en France - 350 000 dans le monde) a annoncé cet été, par un communiqué publié sur son site internet, son intention de vendre ses activités en France exceptées celles liées à ses contrats internationaux.
ISS a fait preuve d’une grande opacité sur ce projet. Déjà condamnée à plusieurs reprises pour entrave au travail de ses représentants du personnel et malgré son obligation légale, elle a refusé d’organiser une réunion demandée par les élus CFDT en juillet dernier suite à une information qu’ils avaient reçu d’une vente potentielle.
Aujourd’hui encore, plus d’un mois après l’annonce, de nombreuses questions posées par les représentants du personnel et des salariés restent sans réponse notamment sur le périmètre de la vente.
Une forte inquiétude pour l’emploi
L’annonce d’ISS qu’elle ne lancerait pas de plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) avant la vente n’est pas pour rassurer les salariés. 14 500 salariés sont concernés et plusieurs centaines d’emplois sont à risque après la vente, particulièrement dans les fonctions supports (RH, paie, finance, sécurité, informatique, achats, etc…).
Le groupe ISS réalise des bénéfices annuels conséquents et est le seul responsable de cette situation par les décisions managériales passées totalement désastreuses, comme l’a d’ailleurs reconnu la direction France en comité social et économique central (CSEC). En vendant l’activité en France, ISS abandonne ses salariés en sous-traitant à un interlocuteur inconnu les suppressions d’emplois à venir.
La CFDT appelle l’État à la plus grande vigilance sur les conséquences sociales de cette vente et les pratiques du groupe.
La CFDT invite fermement ISS à respecter ses obligations légales en associant les représentants du personnel et à s’engager sur des objectifs de maintien de l’emploi. ISS le doit à ses salariés, qui sont restés fortement impliqués malgré les choix chaotiques de leur employeur, et qui chaque jour expriment leur souffrance dans cette situation.