Les organisations patronales attaquent encore les emplois dans les casinos !

Publié le 09/10/2020

Dans un article de presse paru à la suite de leur assemblée générale, l’ACIF (Association des Casinos Indépendants France), organisation patronale représentative dans la branche des casinos, a soutenu, en présence des autorités de tutelles, vouloir réduire les effectifs dans les casinos, particulièrement au niveau des Jeux Traditionnels, en déclarant que « les jeux de table ne sont plus adaptés » et que « les casinos à la Française c’est quelque chose qui n’existe pas ».

La CFDT condamne de tels propos néfastes à la profession, en pleine crise sanitaire de surcroît.

Même si l'ACIF est minoritaire dans la branche, de là ce que Casinos de France se rallie à leur demande, il n'y a qu'un pas.
Pour la CFDT, il est clair que nous serons toujours contre la volonté patronale de réduire les effectifs et nous mettrons tout en œuvre pour sauvegarder les emplois.

Il est hors de question que les casinos deviennent des lieux entièrement automatisés comme des usines ou des entrepôts de marchandises, vidés de tous leurs salariés.

D'autant plus que nous pouvons faire une longue liste d’avantages obtenus ces dernières années auprès du gouvernement pour les casinos mais sans contreparties pour les salariés, comme le CICE, la loi FILLON, les allègements réguliers de la réglementation des jeux et surtout l’obtention de l’autorisation des jeux électroniques qui est une véritable bouffée d’oxygène pour le secteur. Il s’agit de véritables relais de croissance sans augmentation de la masse salariale. Bien au contraire car maintenant, l’objectif des directions est de réduire le nombre de Machines A Sous et donc celui des tables de jeux traditionnels au profit des jeux électroniques qui ne rentrent pas, eux, dans le décompte des MAS aux yeux de la réglementation et des cahiers des charges avec les mairies (tout en bénéficiant d’une fiscalité plus attrayante que les MAS). 

Et les salariés dans tout cela ? Et leurs emplois ? Rappelons également que dans cette branche, le nombre d’employés est en déficit constant chaque année alors que les résultats des entreprises sont en hausse !
Par conséquent, ce secteur d’activité est loin d’être en crise ; aucun casino n’a fermé ses portes pour cause économique.L’ACIF ferait mieux de revenir à la table des négociations nationales et d’assumer ses positions plutôt que de fuir autant les organisations syndicales que leur responsabilité vis-à-vis des salariés en utilisant de tels procédés.

Pour rappel, depuis ces dernières années, cette organisation patronale a refusé de signer plusieurs accords négociés en branche et visant à améliorer les droits des salariés (congés pour évènements familiaux, aménagements des fins de carrière, fonds d’action sociale, accords salaires, etc.) et a refusé d’ouvrir les discussions sur le travail de nuit, du dimanche notamment. Et cerise sur le gâteau, même celui sur la pénibilité qui n’avait rien de contraignant pour les entreprises !

La volonté de la CFDT est de revenir autour de la table des négociations pour aborder les sujets primordiaux pour les salariés au lieu que les organisations patronales sabrent dans le vif les emplois des casinos sans chercher de solutions qui profitent à tous.