La CFDT négocie et signe un accord temps partiel partagé chez BUT

Publié le 11/05/2020

Première organisation syndicale chez But avec 39 % d’audience, la CFDT vient de signer un accord temps partiel partagé qui garantit le paiement aux salariés de 100 % de leur salaire. Ce n’était pas gagné car, malgré l’annonce faite au moment de la fermeture des magasins, le PDG avait fait machine arrière.

Comme nous le raconte Yves Furno, délégué syndical central « Ça a été compliqué mais nous avons obtenu une bonne partie de ce que nous avions demandé.Tout a commencé le 28 avril dernier. Nous avons fait une demande officielle suivie d'un tract, pour ouvrir une négociation sur le thème du chômage partiel partagé. Nous nous sommes réunis quelques jours après et on a trouvé un accord après trois conférences téléphoniques. C’est avec fierté que nous signons cet accord dont nous sommes à l’origine. » Et l’équipe a bien raison d’en être fière. L’angoisse des salariés peut être levée sur les conséquence sur leur activité et leur salarie générée par l’activité partielle.  

L’accord temps partiel partagé prévoit entre autres   :

  • La mise en place d’une journée de chômage partiel par semaine, pour tous les salariés, y compris les temps partiels qui travaillent au moins 24h par semaine ainsi que les encadrants ;
  • La fermeture des magasins le jeudi de l’ascension et le lundi de pentecôte, le 14 juillet et le 15 août. La CFDT a obtenu qu’ils soient payés avec la majoration habituelle, selon l’accord d’entreprise négocié en 2010* ;
  • Elargissement des critères pour la prise en compte de la vulnérabilité des salariés avec l’intégration au dispositif des salariés qui ont un enfant en situation de handicap. Ils seront rémunérés à hauteur de 82% du brut, soit 100% du net ;
  • Les salariés qui seront dans l’impossibilité de garder leur enfant de moins de 16 ans, car leur école ne peut les accueillir, pourront avoir une activité partielle rémunérée à 70% de leur salaire brut ;
  • Réunion tous les 15 jours d’une  commission  ad  hoc  de  suivi à compter du 27 mai. Cette commission est composée de  la secrétaire du CSEC, de la secrétaire de la CSSCT et du DSN de chaque OS représentative et d’une personne de son choix.

La Fédération des Services félicite les équipes pour leur cohésion qui serviront les 7000 salariés de l’enseigne. Un marqueur fort de la CFDT qui, malgré le confinement, a su associer les salariés de l’enseigne adhérents via les conférences téléphoniques pour affiner ses revendications.

A la CFDT, on ne s’arrête pas sur les blocages, on cherche des solutions pour les lever.

L’action de l’équipe CFDT de BUT en est un bel exemple.

 

*Le  travail du jour férié pour le salarié payé à la variable est rémunéré au-delà du minimum conventionnel et les  jours fériés chômés n’étant pas éligibles à l’activité partielle, seront indemnisés comme un jour férié chômé par le versement du salaire habituel.