L’entreprise de nettoyage GSF Celtus essuie un cuisant revers : la direction régionale de l’emploi et des compétences refuse son plan social !
Le ciel est tombé sur la tête de GSF Celtus (4000 salariés), entreprise du groupe GSF. Alors qu’elle avait engagé en début d’année des négociations pour faire passer la suppression de postes dans le cadre d’un plan social, l’entreprise sous-traitante de l’aéroport de Nantes s’est heurtée à un bloc syndical qui a fait front commun pour sauvegarder l’emploi de 48 salariés.
La CFDT, premier syndicat dans l’entreprise, la CGT et FO ont participé aux négociations, chacune avec ses propositions et ses pratiques. Elles se sont néanmoins rapidement alliées pour démontrer à la direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités (DREETS, anciennement DIRECCTE) de Bretagne que ce plan social n’avait pas de motifs économiques : les postes menacés concernaient des qualifications spécifiques avec des salaires plus élevés que la moyenne … Sur le prétexte du contexte sanitaire et d’une supposée baisse du trafic aérien, l’entreprise avait fait le choix radical de supprimer des postes plutôt que de s’adapter. « On a su travailler entre représentants syndicaux en bonne intelligence. Cela a perturbé notre direction qui est maintenant obligée de composer avec nous » explique Nelly LEMAIRE, déléguée syndicale centrale depuis octobre 2020, qui appuie également sur le soutien de la fédération des Services qui s’est révélé précieux.
D’abord retoqué par la DREETS de Bretagne pour, entre autres, manque de moyens dédiés à la formation des salariés concernés, c’est la DRIEETS d’Ile-de-France qui a mis un coup d’arrêt définitif au plan social. « C’est un véritable soulagement pour les salariés. Ils sont affectés depuis des années à l’aéroport de Nantes, ils interviennent dans les avions ou encore les bagageries avec des tâches et une qualification que l’on ne peut pas redéployer sur les autres sites de GSF CELTUS » souligne Nelly. Les 48 salariés peuvent de nouveau respirer.
