Amazon : distorsion de concurrence économique, fiscale, mais avant tout sociale !

Publié le 04/11/2020

Une plus grande régulation est nécessaire pour contraindre les entreprises du e-commerce, Amazon en tête, à mieux considérer les enjeux sociaux et à faire jeu égal avec les artisans et commerçants nationaux.

La fermeture des commerces non essentiels et la mesure d’interdiction de vente de produits non alimentaires imposées à la grande distribution font les affaires du e-commerce et de son leader Amazon.

L’appel du gouvernement à la solidarité pour les commerçants doit aussi se traduire par une régulation sur la provenance des produits vendus en ligne.

Pour les fêtes de fin d’année en France, Amazon prévoit par exemple d’envoyer 70 millions d’articles dont une grande partie seront facturés au Luxembourg et préparés depuis d’autres pays (Italie, Pologne, Espagne).

D’un autre côté, en un an Amazon a supprimé 819 emplois en France, à Douai, Orléans et Montélimar, et privilégie le recours à l’intérim. « Le site de Brétigny-sur-Orge emploie 3000 intérimaires précaires, nous demandons qu’Amazon propose des contrats durables et embauche 1500 personnes en CDI » nous dit Julien Vincent, délégué syndical central à Amazon France Logistique.

Pour la CFDT, il est urgent qu’Amazon soit mis sur un pied d’égalité avec ses concurrents du commerce physique et en ligne. L’État doit encadrer ce secteur en contraignant d’une part les entreprises du e-commerce à travailler avec les mêmes règles que les artisans et commerçants français et d’autre part à s’engager dans une démarche RSE (responsabilité sociale et environnementale des entreprises).